Article paru dans la « Dépêche du Bassin » du 13 Octobre 2021.
« Depuis le début du mois de juin, le TAGON a changé de couleur. C’est un délicat bleu canard qui domine dans la salle de restauration tenu par Carole, Valerie, Marion et Alexandra. À cette emplacement trônait un billard où bon nombre de jeunes ont appris à faire des coups en trois bandes. Mais dernièrement, le tapis vert n’avait plus tellement de succès et il s’est retiré pour laisser la place à une trentaine de couverts. Il faut dire que le bar tabac a bien changé sous l’impulsion de cette équipe 100 % féminine. L’objectif est de retrouver de la convivialité autour d’un restaurant explique Carole GIRARD, gérante du lieu. Le point de vente est bien connu. Situé logiquement au feu de TAGON, il voit passer sur la RD3 des dizaines de milliers de véhicules par jour. Et le fait que le débit de tabac soit ouvert sept jours sur sept de 6h30 à 20h n’est pas étranger à ce petit succès. Marche prime, Lanton, Audenge, Mios… C’est vrai que comme nous sommes les seuls ouverts, certains viennent de très loin le dimanche pour acheter des cigarettes.
Client aux petits soins.
Le début de l’année a été l’occasion pour Carole d’entreprendre des travaux pour donner une nouvelle tournure à l’établissement qu’elle pratique depuis huit ans.
« Quand j’ai repris, j’ai décidé d’ouvrir un restaurant et de changer l’identité visuelle. On propose de la cuisine traditionnelle et des repas à l’ancienne, à la bonne franquette. » et il n’y a pas que les ouvriers qui apprécient les blanquettes et le bourguignon de Marion. « les gens du quartier reviennent. Les familles du coin, souvent des retraités, ont parfois la tentation de venir se faire dorloter ici. » qui plus est, avec la crise, le Tagon s’est adapté à la conjoncture et propose désormais des plats à emporter.
Cuisine traditionnelle, repas à l’ancienne et surtout, à la bonne franquette.
Les repas de groupe sont également au programme de cette nouvelle formule, sur réservation. Un changement drastique qui n’empêche pas les fidèles de retrouver chaque dimanche le banc d’huîtres de la cabane numéro 53.
Et ces « quatre nanas » sacrément culottées qui tiennent l’un des comptoirs les plus fréquentés du coin comment gèrent-t-elles la jante masculine ? « il y a des fois des mots, mais la plupart sont justement très protecteurs avec nous parce que nous sommes des femmes. Ils jouent vraiment ce rôle pour certains il y en a même qui nous aide à ranger le soir à la fermeture ! » La galanterie aurait donc encore de beaux jours devant elle?
Au Tagon, les femmes mènent la danse, mais elles le rendent bien à leur clientèle. La patronne prévoit à cet effet un certain nombre d’animation : retransmission de match, soirée à thème, karaoké… Les idées ne manquent pas. Rendez-vous au 44 avenues Raymond Poincaré.
X.D – Nord Bassin –
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